samedi 13 juillet 2013

Autres facteurs favorables à la chimiophobie


Le Cri - Edvard Munch
Des personnes peuvent souffrir de peurs plus ou moins fortes et irrationnelles, allant éventuellement jusqu’à la phobie. Dans les cas les plus sévères, ces peurs provoquent d’importantes souffrances psychiques et les personnes mettent en place des stratégies pour éviter de se confronter à ces peurs et à leurs causes. Ces stratégies d’évitement peuvent être au moins aussi irrationnelles que les phobies qui en sont la cause.
Les peurs et les moyens de contournement constituent un espace de grande vulnérabilité chez une personne. Bien identifier ces “failles de sécurité” te permettra d’en tirer le meilleur parti, pour gagner la confiance de ces personnes et leur vendre tes solutions alternatives.
Peurs liées à la maladie
Des peurs intenses et irraisonnées comme celle de développer un cancer (cancérophobie) ou toute autre maladie (nosophobie), comme la peur de la douleur (algophobie), peuvent inciter des malades à différer un diagnostic, à ne pas reconnaître la gravité de leur maladie et contribuer à les rendre plus réceptifs à des théories aberrantes, pour peu qu’elles offrent une vision rassurante de la maladie et de la guérison.

Le cancer est considéré comme l’une des maladies les plus graves.  L’idée du cancer que se fait un non-professionnel est influencée par des expériences personnelles ou vécues par des proches ; par les connaissances scientifiques et médicales plus ou moins claires ou confuses, actuelles ou datées ; et par les médias.
L’image du cancer est plutôt mauvaise : selon les personnes, elle est associée à l’idée de baisse de performance, d’atteinte à l’intégrité physique et à l’image de soi, voire à des idées de grandes souffrances physiques et psychiques, et de mortalité élevée à plus ou moins court terme.
Le cancer est aussi un facteur d’exclusion sociale, de précarisation et d’appauvrissement. D’ailleurs, une personne dont le cancer traité a disparu n’est considérée en rémission qu’après un délai de cinq ans sans récidive de la maladie. On peut donc être sans cancer et néanmoins rester aux yeux des autres “un cancéreux”.
Malgré l’amélioration de l’efficacité des traitements contre le cancer, la maladie reste mortelle pour une proportion importante de malades, et le diagnostic d’un cancer rend généralement les malades beaucoup plus conscients de leur caractère mortel, de l’imminence possible de leur décès.
  
Peurs liées aux traitements médicaux et à leurs effets :  

D’autres peurs encore sont susceptibles de faire obstacle à l’acceptation du traitement par les malades. Ce sont autant de leviers que tu peux actionner pour attirer ces personnes vers tes solutions alternatives.

La peur des aiguilles (bélénophobie) et des objets pointus et tranchants (achmophobie) et la peur de la vue du sang (hématophobie) peuvent compliquer l’accès aux examens et aux traitements (prises de sang, biopsies, injections, chirurgie, etc).
Les gens qui souffrent de ces peurs sont particulièrement réceptifs à une offre de soins sans effraction de la peau ; c’est pourquoi, presque toutes les thérapies non conventionnelles mettent cet aspect en avant : la “douceur” des actes thérapeutiques. Même l’acupuncture connaît des variantes sans aiguilles (electro-acupuncture, shiatsu, EFT...)

D’autres peurs sont liées aux effets secondaires des traitements classiques du cancer :
  • la peur de l’atteinte de l’image corporelle (chute des cheveux, effets plus ou moins visibles de la chirurgie),
  • la peur de vomir (émétophobie) à la suite des traitements de chimiothérapie,
  • la peur des douleurs consécutives à une intervention chirurgicale ou aux rayons,
  • la peur des conséquences du traitement sur la continence ou l’érection,
  • la peur de la perte de la capacité de procréer suite aux traitements,
  • etc.
Le médecin qui prescrit ces traitements et les équipes soignantes qui les administrent sont en mesure d’apporter des réponses relativement précises sur la probabilité de survenue de ces effets indésirables et sur les moyens actuellement existants pour les réduire ou les compenser.

Or, ton intérêt est de maintenir ces peurs les plus vivaces possibles chez les malades ; autrement dit, de faire obstacle aux connaissances qui pourraient atténuer ces peurs. D’où l’intérêt de perturber le dialogue entre malades et corps médical.

C’est pourquoi, tu ne manqueras pas de souligner les failles et les manques du système médical, les limites et les contraintes des traitements médicaux disponibles, ainsi que les dérapages individuels.
Perte de confiance dans le système médical
Depuis plusieurs décennies, des scandales et affaires ont mis à mal la confiance du public dans le système médical : sang contaminé, médicaments dont on a découvert plus ou moins tardivement la dangerosité mais qui ont continué à être maintenus plusieurs années sur le marché, affaire des surirradiés d’Epinal, conflits d’intérêts entre industrie pharmaceutique et organismes chargés de réguler et de veiller à la sécurité, rôle déterminant des visiteurs médicaux dans la formation continue des médecins, cadeaux des groupes pharmaceutiques aux bons prescripteurs (vacances déguisées en séminaires de formations).
A cette liste non exhaustive, viennent s’ajouter ponctuellement des dérapages individuels de médecins et autres professionnels de santé : escroquerie, charlatanisme, affaires criminelles.
  
Mauvaise relation malade / médecin(s)
Toutes ces peurs ou une partie d’entre elles peuvent constituer un bruit de fond qui vient parasiter le dialogue entre patient et médecin.
La sensation, à tort ou à raison, d’être vu par le corps médical comme un organe défectueux ou une fonction défaillante, plutôt que comme une personne à part entière, peut être mal vécue par le malade et contribuer à un dialogue de mauvaise qualité avec les professionnels de santé.
Comme dans n’importe quelle relation, les personnalités des uns et des autres ont, bien sûr, des répercussions sur la qualité de l’échange qui peut s’instaurer et le niveau de confiance.
Annonce du diagnostic
Le plan cancer indique que “l’annonce d’un cancer nécessite une consultation longue et spécifique, dédiée à l’annonce du diagnostic confirmé,  qu’il soit initial ou lors d’une rechute”.
En effet, l’annonce d’une maladie grave,  de sa mauvaise évolution ou de sa récidive, est vécue comme un traumatisme par le malade, une nouvelle difficile à recevoir  Une étude menée par l’INCa montre que l’organisation du dispositif d’annonce du diagnostic a une influence sur le ressenti des malades. Toutefois, les conditions d’annonces préconisées par le plan cancer ne sont pas toujours remplies par les centres de soins et il arrive que des diagnostics soient annoncés dans de très mauvaises conditions.
Tire parti de ces peurs !
Ainsi que tu l’as déjà appris avec la Règle des 5 tions, il importe d’amplifier les peurs : c’est le rôle de la constatation. Dans le cas du cancer, c’est particulièrement facile.
Ainsi, ta solution, même si elle ne règle aucun des problèmes pourtant bien réels que pose une maladie cancéreuse, apparaîtra d’autant plus désirable qu’elle semblera apaiser ces peurs.

Dans le dernier cours consacré à la peur des traitements médicaux du cancer, nous verrons comment tu peux jouer la carte de la complémentarité entre thérapies conventionnelles et non conventionnelles pour développer ton chiffre d’affaires tout en te protégeant du risque de poursuites judiciaires.




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